« Le défi des prochaines décennies est de faire en sorte que la plus-value soit produite en Afrique et nulle part ailleurs » Christian Traumann, Directeur de Multivac
Les préparatifs de du 2nd sommet économique Allemagne-Sénégal avancent à la vitesse grand V.
Nous nous sommes rendus sur le site de l’entreprise Multivac, leadeur mondial dans la fabrication de machines d’emballage pour produits alimentaires, avec une équipe de tournage et avons discuté avec le directeur Christian Traumann.
Monsieur Traumann, quand on vient sur votre site en voiture, on a du mal à s’imaginer qu’une entreprise qui exporte dans près de 140 pays ait son siège dans un lieu qui rappelle la Pampa en plein milieu de nulle part.
Traumann : (rires) Nous sommes certainement dans une province mais elle a nombreux avantages. Fondamentalement, quand on observe cette région des Alpes bavaroises, on constate que l’industrie de l’emballage y est bien installée. Le fondateur de notre entreprise qui est originaire d’une région qui se trouve à cinq kilomètres d’ici, a commencé à construire des machines d’emballage en 1961 pendant qu’il était encore ingénieur employé dans une autre entreprise. Ce fut le début d’une incroyable aventure qui se déroule encore ici. Nous nous sommes développés et avons d’incroyables avantage dans cette région car nous employés sont très honnêtes et surtout hautement qualifiés. Nous jouissons aussi de conditions optimales d’un site industriel. Tout ceci a rendu possible notre croissance sur place. Et bien que nous ayons entre temps sept sites de production et 75 succursales partout dans le monde, ce lieu reste encore le cœur de l’entreprise et nous faisons tout pour qu’il le reste.
Comment fait-on pour qu’une entreprise comme la vôtre soit attractive auprès des ingénieurs quand on se trouve en plein milieu du triangle de Stuttgart avec Mercedes, Munich avec BMW et Ingolstadt avec Audi ?
Traumann : J’aimerais vous répondre en deux temps. Fondamentalement, tout jeune ingénieur voulait travailler dans ces grandes entreprises jusqu’à la crise économique de 2008/2009 et tout simplement à cause du fait de la garantie de l’emploi et de la manière avec laquelle on l’y entretenait. Cela a changé d’une manière radicale car on a compris avec la crise que les PME comme nous n’ont pas débauché du personnel contrairement aux grandes entreprises que vous venez de citer. D’autre part, reconnaissons que dans la technique, il est un aspect important à savoir si je peux observer toute la chaîne de valeur et le développement de toute une machine ou pas. En d’autres termes, le contenu est beaucoup large chez nous et attire plus d’ingénieurs. Et concernant Multivac, il faut aussi dire que nous avons ici à l’université de Kempten une Chaire spécialisée dans les machines d’emballage. Pour en revenir à ce que vous avez déclaré au début, nous vivons dans une très belle région. Nous obtenons des terrains à bâtir qui sont très bon marché. Les montagnes sont à côté, il y a des centaines de lacs, vous pouvez faire du vélo, du ski, de la montagne et élever vos enfants dans de très bonnes conditions. Nous avons une garderie qui s’occupe des enfants de nos employés à partir de l’âge de six semaines.
« Une garderie pour enfants à partir de six semaines »
Produisez-vous chez Multivac de l’emballage ou des machines ?
Traumann : Nous ne produisons pas d’emballage, pas d’emballage à film, pas de papier ou autres. Nous fabriquons les machines avec lesquelles vous pouvez mouler de la matière plastique et certaines sortes de papier. On en fait des cuvettes dans lesquelles vous placez le produit. Nous prolongeons de manière conséquente la durée de vie des produits alimentaires sans les congeler et sans les contaminer avec des produits de conservation. Et cela se reflète sur notre taux de croissance qui augmente de 10% par an. L’année dernière, nous avons fait un chiffre d’affaires de plus de 700 millions d’euros dans le monde avec un fort taux de croissance parce que nous offrons tout simplement une technologie dont on a besoin.
Que représente le pourcentage d’emballage de produits alimentaires dans votre chiffre d’affaires ?
Traumann : Bien entendu, il faut différencier les produits alimentaires. Cela va du morceau de viande aux aliments industriels en passant par la salade, le pain et les légumes. Nous emballons tous ces produits avec nos machines et cela représente environ 80% de notre chiffre d’affaires. Le reste est constitué par l’emballage de produits médicaux, pharmaceutiques et industriels.
1961 est une année de référence. Multivac a été créée à cette date. SEDIMA, un de vos clients au Sénégal a aussi été créé à cette date. Que livrez-vous à SEDIMA ?
Traumann : SEDIMA vend nos produits de série intermédiaire. Il s’agit de grandes machines de chambre et à bobines simples qui servent à emballer des produits de base. Elles sont robustes et ont un haut rendement comparativement à leur consommation énergétique. Comme nous consommons peu d’énergie, ces machines fonctionnent dans les mêmes conditions que dans les pays de l’hémisphère nord. Le client est très satisfait de ce produit que nous lui avons livré et peut même l’exploiter dans des conditions très difficiles.
Vous avez des représentants en Afrique du nord et en Côte d’Ivoire. Quel est le rôle de ces deux employés.
Traumann : Ce ne sont pas seulement des représentants. Nous avons une succursale en Afrique du nord qui emploie plus de 50 personnes, qui conseillent les clients et font de la formation. C’est un thème central que j’aimerais aborder plus tard. Nous installons nos machines en Afrique du nord mais veillons aussi à ce qu’elles soient entretenues régulièrement et que des pièces détachées soient toujours disponibles afin qu’elles fonctionnent de manière durable. Et ceci pas seulement en Afrique du nord et en Côte d’Ivoire car nous sommes aussi représentés au Kenya et avons une grande succursale en Afrique du Sud qui s’étend vers les pays voisins avec une représentation en Namibie au Botswana et dans nombreux autres pays voisins en faisant exactement la même chose qu’en Afrique du Nord ; c’est-à-dire du conseil, de la formation, de la vente, de l’installation et de l’entretien.
« Nous faisons beaucoup d’emballage de poisson »
Le Sénégal est connu comme grand producteur de poissons. Comment Multivac peut-elle s’investir dans l’industrie de transformation des produits de la pêche ?
Traumann : Nous faisons beaucoup d’emballage de poisson. Mais il s’agit d’abord de conseiller les clients potentiels ou ceux qui transforment les produits de la pêche. Il faut qu’on observe ensemble les procédés de production et se poser la question de savoir ce qu’on veut faire du poisson, pendant combien de temps faut-il le conserver, comment faut-il le conditionner, faut-il produire de la plus-value et l’exporter en Europe ou faut-il plutôt fournir les marchés locaux. Nous avons de très bons experts et il s’agit de faire de la formation et de créer un environnement qui favorise une longue conservation du poisson. Mais je pense qu’on peut s’imaginer un tas de solutions : de la livraison en 24 heures d’une ville voisine à l’exportation en Europe avec de la plus-value en faisant des filets de poisson ou d’autres préparations afin que cette matière de valeur dont le Sénégal dispose contribue à la valeur ajoutée pour toute la société.
Tout à fait d’accord avec la longue conservation des produits alimentaires mais qu’en est-il de l’hygiène et de la contamination car cela n’a pas de sens d’emballer des produits déjà contaminés. Comment peut-on éviter que des produits soient propres, hygiéniques et irréprochables avant de les emballer ?
Traumann : Il existe de différents procédés. On peut les congeler très longtemps à de très basses températures afin de tuer les bactéries. On peut aussi les arroser avec des produits de conservation afin que la contamination disparaisse. Mais ceci n’est pas notre but car nous tenons à ce qu’un produit naturel soit emballé dans des conditions naturelles. Mais comme préalable, il faut savoir ce qu’il faut faire pendant les étapes de production situées entre la prise et l’emballage. A-t-on besoin de réfrigération et comment doivent être les espaces dans lesquels je traite le poisson. Et il ne s’agit pas du tout d’installer d’interminables normes européennes car nous savons que ceci n’est pas possible dans beaucoup d’endroits – au moins dans un premier temps – mais quand j’applique certains principes fondamentaux tels qu’une température stable, des gants et des outils désinfectés, je peux arriver à beaucoup de choses et emballer un produit hygiénique, irréprochable et non contaminé.
Doit-on employer le moins de personnes possibles dans la production afin d’éviter la contamination ?
Traumann: En principe oui. Mais permettez que je vous dise que je viens de visiter une salmoniculture au Chili et là-bas, on transforme le saumon en filets. Dieu merci, il y a des choses que seul l’être humain peut faire. Et quand je vois certaines régions d’Afrique de l’ouest où il y a assez de personnel disponible et des gens qui cherchent du travail, ce serait un non-sens d’y installer une usine de production de filets de poisson entièrement automatisée et qui plus est, produirait beaucoup de déchets. D’autre part, je pense que ces marchés n’ont sont pas encore là. L’important est de faire subir une formation adéquate au personnel qui traite le poisson et de créer un environnement avec le moins de contamination possible.
Qu’en est-il des emballages pour fruits et légumes ?
Traumann : Nous en offrons beaucoup. Surtout en Amérique centrale. Nous emballons beaucoup de fruits et légumes en Amérique du sud. Dans ce domaine, l’enjeu est de conserver les produits en évitant de les cueillir vert et de les faire mûrir dans des conteneurs pendant le trajet vers l’Europe mais plutôt de traiter ces produits de valeur. Je pense aux ananas en tranches, aux guacamoles, aux avocats et aux mangues qu’on peut traiter et emballer de telle manière qu’on puisse les vendre à un prix beaucoup plus élevé sur les marchés.
Le Sénégal a pour but de vendre plus de mangues en Europe. Que pouvez-vous conseiller pour ce produit ?
Traumann : Modified Atmosphere. C’est-à-dire un environnement qui retarde le mûrissement du produit sans qu’il ne soit cueilli à l’état vert. Dans ce domaine aussi, nous avons des experts qui s’y connaissent très bien et qui peuvent vous expliquer ce que devrait être un environnement modifié afin que ce fruit ou ce légume, car chaque produit a ses spécificités, soit emballé de telle sorte qu’on puisse le déguster dans un état irréprochable.
A part les produits frais on peut traiter les mangues en produits secs. Avez-vous aussi des emballages pour cela ?
Traumann : Les fruits secs sont généralement emballés dans des sachets. Nos machines à chambre font l’affaire. Il s’agit là de traiter soigneusement le produit, sans le détruire mais aussi en conservant son goût et sa couleur. Nous proposons des solutions pour les mangues coupées en carré avec nos plateaux operculeuses mais aussi avec nos machines de thermoformage compactes pour une meilleure durée de vie.
« Autant de brevets que toute la concurrence réunie »
Au début de l’interview, vous avez dit que vous emballez des produits pour les conserver plus longtemps. C’est de la recherche et vous investissez sans doute beaucoup d’argent dans la recherche et le développement. Pouvez-vous nous donner leurs coûts pendant ces dernières années ?
Traumann : Permettez-moi de vous dire que Multivac détient plus de brevets que toute la concurrence réunie. Nous avons investi 165 000 heures de travail dans la recherche et le développement l’année dernière. C’est le rendement de 100 employés qui ne s’occupent que de recherche et de développement. Ce qui représente 10% de notre chiffre d’affaires dont une bonne partie est affectée à la construction mécanique mais nous avons aussi un rapport de recherche dans la technologie alimentaire.
Et ceci est décisif de notre point de vue car on connaît l’évolution d’une mangue, d’un morceau de poisson, d’autres fruits ou de la viande pour lesquels nous investissons beaucoup et faisons aussi beaucoup de recherche.
Ceci représente la recherche interne. Vous en faites sûrement aussi en externe car vous aviez cité des universités. Vous travaillez peut-être aussi avec des instituts de recherche. Quels sont vos partenaires dans ce domaine ?
Traumann : Naturellement nous travaillons avec le ZLV (centre de recherche dans la technologie alimentaire et de l’emballage) célèbre institut de recherche dans les Alpes bavaroises. Ils couvrent toute la chaîne de processus : de la production à la vente en passant par le traitement des produits alimentaires et la logistique. C’est une unité de recherche relativement grande qui collabore étroitement avec différentes universités. Nous coopérons aussi avec l’université Weihenstephan qui est un département de l’université technique de Munich qui est spécialisée dans la technologie alimentaire et nous avons de nombreux projets communs.
Vous travaillez dans un pays où il n’y pas de problèmes d’énergie. Mais si vous allez en Afrique de l’ouest, vous aurez à faire à des pays qui sont confrontés à des problèmes d’énergie. Avez-vous pensé à construire des machines qui consomment moins d’énergie pour le même rendement ou qui peuvent marcher parallèlement avec des énergies renouvelables ?
Traumann : Je vous assure que nos machines ne consomment pas beaucoup d’énergie. La machine que vous avez vue à VDMA (Fédération allemande des constructeurs de machines et d’installations industrielles) chez Monsieur Clemens marche à l’aide d’un panneau solaire. Mais nous nous attelons de manière intensive à la réduction de la consommation énergétiques de nos machines pas seulement pour l’Afrique mais pour l’utilisation plus efficace de nos ressources. Mais nous offrons déjà des machines qui marchent bien dans des régions qui ne sont pas aussi bien approvisionnés en énergie que l’Europe ou l’hémisphère nord.
« Nous sommes présents dans 116 Salons dans le monde »
Vous exposez aux Salons interpack de Düsseldorf, anuga de Cologne et fruit logistica de Berlin. Quels sont les autres Salons qui vous intéressent en Allemagne ?
Traumann : Disons en particulier le Salon IFA de Francfort, celui de la viande et de la charcuterie à Düsseldorf et des produits biologiques de Nuremberg. Mais ce n’est qu’un faible aperçu. L’entreprise Multivac est représentée dans 116 Salons chaque année dans le monde car notre produit nécessite de nombreuses explications et peut être utilisé de manière très variée. Voyez-vous, il y a une dizaine d’année, personne ne pensait à emballer la salade. Aujourd’hui cela va de soi. Voilà pourquoi les Salons sont pour nous un moyen de transmettre la valeur ajoutée et les domaines dans lesquels nos machines peuvent être utilisées.
Avez-vous déjà exposé dans un Salon en Afrique de l’ouest ?
Traumann : Multivac oui. Nous avons exposé dans toutes sortes de Salons en Afrique de l’ouest jusqu’en Angola plus au sud mais naturellement avec une plus petite empreinte que pour le Salon interpack mais avec des machines qui correspondent à la demande locale.
Nous avons l’intention d’organiser un Salon intitulé « Made in Germany » à Dakar en novembre 2015 pour tous les pays de l’Afrique de l’ouest. Est-ce une option pour vous ?
Traumann : Assurément ! Mais il faudrait analyser l’orientation de ce Salon car il s’agit de savoir quel est le public qu’on veut atteindre. Made in Germany est un terme très général et fait penser au commun des mortels plutôt aux véhicules et à beaucoup d’autres produits industriels. Mais c’est sûrement intéressant.
Nous avons axé le Salon sur deux thèmes : énergies renouvelables et agrobusiness.
Traumann : Là cela devient plus intéressant. L’agrobusiness correspond tout à fait à ce que nous faisons. Et si le concept qui couvre le Salon nous satisfait, que la publicité est bien faite dans les pays concernés et qu’on attire beaucoup de visiteurs, pourquoi pas. Ce serait sûrement un Salon qui nous arrange.
Nous avons l’intention d’y montrer l’exposition Save Food.
Traumann : Nous faisons partie des membres fondateurs de Save Food et pensons que c’est une bonne initiative d’expliquer au public ce que représente la valeur ajoutée de l’emballage. Nous pensons aussi que c’est un thème très important indépendamment de notre produit. Imaginez la quantité de produits alimentaires qui pourrissent avant d’arriver chez le consommateur. Imaginez que selon les études des Nations-Unies, personne ne devrait mourir de faim dans le monde si nous arrivions à ce que tous les produits alimentaires atteignent les consommateurs. C’est la raison pour laquelle Save Food représente pour nous un sujet essentiel d’une part pour les produits de notre entreprise et d’autre part en tant que citoyen de ce monde.
Vous étiez le président du Salon interpack en 2011 au début du projet Save Food. Raison pour laquelle vous savez exactement comment le projet a vu le jour.
Traumann : Nous avons réfléchi bien avant 2011 à l’approche du sujet qui a été présenté avec succès et de manière solennelle et professionnelle au Salon interpack. En ce moment j’étais le président du Salon. Il en a résulté que j’ai vécu l’événement de très près.
« Nous avons des centres de formation partout dans le monde »
Combien de temps faut-il à un client qui achète une machine Multivac pour en maîtriser le logiciel ?
Traumann : Il y a trois ans, nous avons reçu le prix de la meilleure interface (Human Machine Interface). Nous travaillons avec beaucoup de graphismes et beaucoup d’écrans tactiles ce qui permet à l’utilisateur de s’y retrouver très facilement. Mais le centre de formation est aussi là pour ça. Nous avons aussi des centres de formation partout dans le monde. Ce qui nous permet de former le client correctement. Nos logiciels sont fournis dans plus de 50 langues. Ce qui veut dire que votre langue locale peut apparaître sur votre terminal informatique. Mais en Afrique de l’ouest l’anglais et le français nous facilitent la tâche et simplifient beaucoup notre travail.
Le Sénégal est un grand producteur de sel. Est-ce un produit que vous emballez aussi ?
Traumann : Bien sûr ; comme tous les produits en sachet. C’est des emballages verticaux ou horizontaux. Le sel de mer est un produit de valeur. Et je pense que le véritable secret pour l’Afrique est d’emballer les merveilleux produits de ce continent de telle manière qu’ils aient de la valeur et d’éviter que la valeur ajoutée soit produite autre part, dans une chaîne de valeur en Europe ou en Amérique. A mon avis, Le défi des prochaines décennies est de faire en sorte que la plus-value soit produite en Afrique et nulle part ailleurs.
Monsieur Traumann, merci pour cet entretien.
Propos recueillis par Ibrahim Guèye
MULTIVAC en chiffres (http://www.multivac.com/fr.html)
MULTIVAC est l’un des plus grands producteurs de solutions d’emballage dans le monde : leader mondial dans le domaine des thermoformeuses et producteur d’un large éventail d’operculeuses, de machines à cloche, de machines à tapis, d’étiquetage, de systèmes de contrôle de qualité et de solutions d’automatisation jusqu’aux lignes de production clé en main. Le Consortium MULTIVAC emploie environ 4 200 personnes dans le monde et près de 1500 dans sa maison mère à Worfertschwenden (Alpes bavaroises). L’entreprise est présente sur tous les continents avec plus de 65 succursales. Plus de 1 000 conseillers et techniciens du service d’après-vente consacrent leur savoir-faire et leur expérience au service du client et veillent à un maximum de disponibilité de toutes les machines installées par MULTIVAC.